samedi 6 octobre 2012

Dial J for JEAN-PAUL

L'autre jour, je suis passé dans une boutique de comics où je ne vais jamais, alors qu'elle est vraiment proche de chez moi. Beaucoup de versions françaises en stock, mais quand même quelques imports américains, et je décide de donner une deuxième chance à Dial H, un comic book de la gamme "New 52" de chez DC. J'en avais acheté le numéro 1 à Londres et ça ne m'avait pas enthousiasmé plus que ça. 
Là, j'ai pris les numéros 2 et 3. Ce n'est pas encore merveilleux, mais je vais peut-être quand même continuer, ne serait-ce que pour voir où l'auteur du scénario, China Miéville, veut en venir. Miéville est britannique et apparemment un écrivain assez connu, qui plus est pour avoir, semble-t-il, écrit des romans de SF qui se seraient vendus en dehors du cercle des amateurs de SF. Malheureusement, le dessin de Dial H est assuré par un certain Mateus Santolouco au trait assez fouillis, plutôt tarabiscoté, et pas franchement agréable à regarder. Cela dit, il fait de son mieux pour rendre compréhensible une histoire assez embrouillée, celle d'un type au bout du rouleau, ex-vedette sportive à qui la vie n'a pas fait de cadeau hormis un paquet de kilos en trop, qui découvre une cabine téléphonique à l'ancienne. Chaque fois qu'il compose les lettre "H.E.R.O." sur le cadran, il se retrouve transformé en un super-héros différent et franchement bizarre.
Dial H est une énième itération de la série des années 1960 "Dial H for HERO" qui paraissait dans House of Mystery. J'ai toujours eu un faible pour cette bande où le jeune Robby Reed trouvait un cadran qui le transformait en différents super-héros. C'est une des rares séries dont j'aie la collection complète (elle ne compte que dix-huit numéros). Par contre, si j'ai acheté la version des années 1980 quand elle paraissait dans Adventure Comics, je n'ai pas poursuivi lorsqu'elle est devenue la back-up de New Adventures of Superboy. Et j'ai carrément zappé la version de 2003, intitulée simplement H.E.R.O., dont mon ami François Peneaud m'a pourtant dit le plus grand bien.
Je vais donc essayer de rester assez longtemps sur ce nouveau Dial H pour voir s'il en vaut la peine, mais je me rends compte que c'est moins par intérêt pour l'équipe créatrice que par curiosité vis-à-vis d'un concept de série qui me tient à cœur. Le cadran qui vous transforme en super-héros différent à chaque fois, je trouve cela délicieusement crétin et farfelu à la fois. Bon, j'ai une excuse : j'ai dû lire ma première histoire de Robby Reed et son "H dial" lorsque j'avais onze ou douze ans. Nostalgie, quand tu nous tiens !