samedi 27 avril 2013

Fin de partie

Maintenant que la loi sur le mariage pour tous est passée, je pousse un soupir de soulagement. Je dois dire qu'il m'a été très pénible de devoir subir pendant plusieurs mois les soi-disant arguments des anti, qui s'apparentaient plus à des bouffées délirantes qu'à une argumentation raisonnée. 
"On sape les bases de la société et des institutions !" Ce ne sont pas les institutions qui fondent la société mais la société qui se donne les institutions dont elle a besoin. Ou alors, il aurait fallu garder les mêmes institutions depuis que la France existe. Qui vote pour rétablir le servage ? Doit-on revenir à une royauté de droit divin ? Et pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Revenons aux institutions des Gaulois et rétablissons les sacrifices humains. 
"L'adoption par les homosexuels, c'est la porte ouverte au trafic d'êtres humains !" Si des gens sont prêts à faire l'amalgame entre l'adoption et le trafic d'être humains, je ne comprends pas pourquoi ils se limitent à l'adoption par les seuls homosexuels. Ah, mais j'oubliais : les opposants au mariage pour tous ne sont pas homophobes. Ils doivent donc avoir une bonne raison pour dire ce qu'ils disent. Après sept mois de "débat", j'attends encore de l'entendre, cette bonne raison. 
"Un enfant a besoin d'un papa et d'une maman." Il me semble surtout qu'un enfant a besoin de parents. Des parents qui vont l'élever, l'aimer, l'aider à grandir et devenir adulte. Mes parents à moi étaient un homme et une femme. Je ne l'ai pas choisi. Personne ne m'a demandé mon avis ni fait remplir un quelconque questionnaire avant ma naissance pour me demander mes préférences en matière de parentèle, de nationalité ou de couleur de peau (pas plus que d'orientation sexuelle, d'ailleurs). 
Alors bon, il paraît que la société va s'effondrer, nouvelle que j'accueille avec un certain scepticisme. Je sais, j'ai l'air de faire mon esprit fort à peu de frais. Mais je demande à voir, quoi…

jeudi 4 avril 2013

En Avril, ne te découvre pas d'un fil



Voilà ce que je vois de ma fenêtre aujourd'hui. Il a recommencé à neiger. Même les pigeons sont dégoûtés.

Sinon, puisqu'il paraît que l'on me lit (salut Big Ben !) voici un petit extrait récent de mon carnet.






mardi 2 avril 2013

Début mai, fin mars



Il y a deux ans, au mois de mai, Ben et moi étions allés nous promener à Hampstead Heath. J'avais pris la première photo depuis le balcon du belvédère qui prolonge la pergola, dans la partie ouest de cet immense espace vert londonien. Je suis retourné hier au même endroit. C'est fou ce qu'un printemps peut faire la différence. Ici, on l'attend encore, le printemps, même si les jonquilles commencent à éclore.