Il y
a quelque chose qui m’a toujours agacé dans les vieilles BD de SF américaines
des années 1950 et 1960 : le fait que lorsque les héros arrivent sur une
planète, ils tombent toujours pile poil sur l’endroit où se passe l’action
(civilisation à sauver, monstre à combattre, que sais-je encore).
Réfléchissez-y quelques secondes : nos bonshommes (car ce sont dans leur
grande majorité des bonshommes, il n’y a que rarement une bonne femme parmi
eux) se posent sur une planète. Une planète. C’est grand, une planète. Et comme
par hasard, ils arrivent juste dans la ville où il se passe quelque chose.
Voire dans la jungle où un monstre est en train de fiche le boxon. Sacrée
coïncidence, non ?
Mais
en fait, pas tant que ça. Du point de vue du lecteur (qui, à l’époque, est
censé avoir entre 8 et 12 ans) le monde n’est pas grand. Il n’en connaît que
son environnement immédiat (la maison, l’école, l’épicerie du coin…) et ce
qu’il en voit à la télévision, qui pourrait aussi bien être sur une autre
planète. Et du point de vue du scénariste, qui doit raconter une histoire
complète en quelques pages, il faut que l’histoire démarre vite. Si le problème
à résoudre (et dans ces récits de SF, il y a toujours un problème à résoudre),
c’est l’exposition et la résolution de ce problème qui sont importantes, pas la
façon dont les héros le découvrent. On se trouve donc confronté dans ces
histoires à des planètes finalement à peine plus grandes que celles visitées
par le Petit Prince de Saint-Exupéry.
1 commentaire:
Hello jean-paul
l'adresse mail que j'ai de toi ne doit plus etre effective. Donc bonne année !
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