vendredi 12 septembre 2014

Improbablement





2 commentaires:

Jean-no a dit…

Chaque média a des contraintes techniques spécifiques, mais en plus, il existe avec un passif, une culture, une aura, donc chaque œuvre fait suite à d'autres : si on fête le "roman graphique" à présent ce n'est pas parce qu'il apporte des choses que le roman tout court n'avait pas inventé, mais parce qu'il vient après Astérix. Repousser les limites techniques ou les habitudes d'un média est aussi quelque chose d'intéressant.
Donc je dirais aussi que le support n'est pas neutre, mais qu'il est bel et bon d'augmenter continuellement le territoire des choses qu'il peut exprimer.

Jean-Paul Jennequin a dit…

Complètement d'accord, Jean-Noël. Ce qui me paraît intéressant dans la démarche de Yokoyama (en tout cas ce que j'en ai vu), c'est qu'on a l'impression qu'il laisse la forme générer le contenu. On me dira que ce n'est pas bien nouveau : Harry Morgan parle depuis longtemps de genres qui seraient plus "indigènes" à la forme BD. On pense aussi à un auteur comme Jack Kirby, bien sûr.
Considérer la BD comme "juste" une forme est un reproche que l'on a fait à McCloud. Je suis plutôt d'accord avec ce reproche mais je reconnais que "l'effet McCloud" sur les jeunes auteurs qui le lisent est bénéfique car il leur ouvre le champ des possibles.