vendredi 29 avril 2011

mercredi 27 avril 2011

Where the Wild Things Are Not

En ce moment précis, je suis un peu énervé contre Maurice Sendak. Ce qui est parfaitement ridicule, j'en conviens, étant donné que je ne connais pas personnellement le célèbre auteur de livres pour enfants responsable, entre autres de Max et les Maximonstres (titre d'origine : Where the Wild Things Are). Alors pourquoi suis-je en colère contre ce monsieur que je ne connais même pas ? Parce que je viens d'apprendre que Maurice Sendak est gay, qu'il a fait son coming out en 2008 à l'occasion d'une interview dans le New York Times, et qu'il a vécu une relation de cinquante ans avec le psychanalyste Eugene Glynn, mort en 2007.
Il se trouve que je possède un livre intitulé The Art of Maurice Sendak, paru en 1980, où Eugene Glynn est à peine mentionné. À la lecture de ce bouquin, on retire l'impression que Sendak ne partage sa vie avec personne d'autre que ses chiens. Apparemment, une suite est parue en 2003, The Art of Maurice Sendak : 1980 to the Present, écrite par Tony Kushner, qui parle de la relation entre Sendak et Glynn ou, en tout cas, ne l'ignore pas d'une manière aussi retentissante.
Il n'empêche : j'en veux à Maurice Sendak d'être resté aussi longtemps dans le placard. Certes, il avait de bonnes raisons : il ne voulait pas que ses parents soient au courant de son homosexualité et il pensait, à juste titre sans doute, que sa révélation aurait nui à sa carrière d'auteur de livres pour enfants. Mais de là à attendre aussi longtemps, je trouve que c'est un peu fort.
J'ai acheté The Art of Maurice Sendak en 1985 et j'ai tout de suite adoré ce livre, non pas à cause de l'œuvre de Sendak, que je ne connaissais que de loin, mais pour sa description de la vie d'un artiste qui était un peu, pour moi, une vie rêvée. Evidemment, c'était une existence apparemment assez solitaire mais bon, peut-être Sendak n'avait-il pas de sexualité ? Le fait qu'il présentât feu sa chienne Jenny comme "l'amour de sa vie" semblait aller dans ce sens. Je me rends compte aujourd'hui que cette fausse impression était voulue. "I just didn't think it was anybody's business, " dit-il dans son interview du New York Times.
C'est le moins que l'on puisse dire.

mardi 26 avril 2011

Faut-il jeter les (blogs) BD avec l'eau du bain ?



Je ressors une petite note qui commence à dater un peu mais qui me paraît toujours d'actualité. J'y fais référence à la revue Comix Club dont j'étais alors rédacteur en chef. Comme il n'existe - presque - plus de revues de critique BD (hormis Bananas dont je parlais ici récemment et la revue en ligne du9), la réflexion sur les blogs BD n'a guère avancé depuis, me semble-t-il. Le gros problème consiste à vouloir envisager "les blogs BD" comme une sorte de phénomène indifférencié, comme certains l'avaient fait jadis pour "les mangas" et "les comics". Ça ne fait guère avancer la réflexion, hélas.

dimanche 24 avril 2011

Caspar is watching you!

Photo prise à la Fondation Ricard à Paris par Peter Kurre.

mardi 19 avril 2011

lundi 18 avril 2011

Raymond Reding et le mariage gay


Faisant preuve d'une avance sur son temps proprement étonnante, le scénariste et dessinateur belge Raymond Reding (1920- 1999) aborde dès 1966 la question du mariage gay dans les pages de l'hebdomadaire Tintin, lors de cet échange entre le jeune Jari et monsieur Berthault extrait de l'aventure Le Justicier de Malagne.

dimanche 17 avril 2011

Du poil ! Du poil ! Du poil, nom de Zeus !

Oui, poil. Tout à l'heure, j'ai googlé-images le mot "poil" et je suis tombé sur des pages et des pages de photos de dadames (et quelques toutous - mais pas ensemble). Et je me suis dit que non mais qu'est-ce que c'est que ce bintz ? Depuis quand on tombe sur des dadames quand on google le mot "poil" ? Où sont les hommes velus ? Les nounours pleins de poils ? Alors, j'ai décidé d'en dessiner un. On n'est jamais si bien servi que par soi-même, c'est bien connu. Notez au passage la bonne tenue du dessin : ce monsieur est en train d'enfiler son pantalon. Nous sommes absolument dans le tout public.

jeudi 14 avril 2011

Bananas n°3 - revue critique de bandes dessinées

Sorti en janvier 2011, le numéro 3 de Bananas mérite plus que largement le détour pour ceux qui s'intéressent à une lecture critique et analytique des bandes dessinées. On y lira, entre autres, un article passionnant sur la période anglaise d'Hugo Pratt par Dominique Petitfaux, une analyse extrêmement pointue et argumentée de la série Sibylline, de Raymond Macherot, par David Turgeon et un entretien réalisé par Christian Marmonnier avec Georges Pichard dans les années 1990, très intéressant pour aborder la carrière de cet auteur dont le parcours original le fait souvent placer aux marges de la "grande" histoire de la BD française. La seule chose qui ne soit pas très au point, dans Bananas, c'est le site, où je n'ai pas trouvé moyen de commander le numéro 3. Je conseille donc d'envoyer un mail à l'adresse donnée dans la rubrique "contact" pour savoir où acheter la revue (on la trouve chez certains libraires BD) ou comment la commander à l'éditeur.

mercredi 13 avril 2011

dimanche 10 avril 2011

samedi 9 avril 2011

La Nuit du train de la voie lactée

Cet après-midi, à la Maison de la Culture du Japon à Paris, conférence du metteur en scène Oriza Hirata sur le théâtre moderne japonais (à 14h 30). Puis représentation de La Nuit du train de la voie lactée d'après Keiji Miyazawa, qu'il a mis en scène (à 17h). En compagnie de Caspar. À qui j'ai offert le livre de Miyazawa. Depuis le temps que je le tanne avec Miyazawa, je lui devais bien ça.

vendredi 8 avril 2011

Il y a deux jours : dédicace Misma


Il y a deux jours, donc mercredi 6 avril, mes amis de Misma dédicaçaient le plus récent numéro de leur revue Dopututto à la librairie le Monte-en-l'air (71 rue de Ménilmontant/2 rue de la Mare, Paris 20e). Étaient présents : Anne Simon, Ronald Grandpey, El Don Guillermo (sur la première photo) et Estocafich (sur la deuxième).

samedi 2 avril 2011

Hier, je suis allé au théâtre…

…en compagnie de ce monsieur très élégant. Nous sommes allés voir Le Conte d'hiver de monsieur Guillaume Shaxberd au théâtre des Abbesses, dans une mise en scène de Lilo Baur. Excellent spectacle que je vous recommande si vous avez l'occasion d'y aller.

vendredi 1 avril 2011

Une Visite inopportune de Copi

C'est la pièce que je suis allé voir vendredi dernier (donc il y a exactement une semaine) avec Caspar et Bruno. Je n'étais encore jamais allé voir de pièce de Copi et c'était vraiment très bien, aussi drôle que ses bandes dessinées. Je m'aperçois que je fais cette note le jour du Sidaction et Copi est mort du sida. "Quelle maladie sublime !" fait-il dire à l'un de ses personnages. Certes, mais bien embêtante quand même, surtout quand on en meurt. En tout cas, je recommande chaudement ce spectacle.