dimanche 19 décembre 2010

Je suis en train de lire ce livre

L'auteur y parle beaucoup de ses lectures, y note ce qu'il a mangé et ce qu'il a fait chaque jour. Comme dans hélas beaucoup trop de traductions du japonais, on y retrouve l'usage intempestif du mot "monsieur" (souvent abrégé en "M.") comme pathétique tentative d'approximation du "san" japonais. Il faudrait expliquer à ces traducteurs qu'en français, on ne marque pas la politesse de la même façon qu'en japonais. Aucun diariste qui viendrait de noter qu'il a lu le dernier livre de Michel Houellebecq ne parlerait ensuite de lui en écrivant "M. Houellebecq", sauf avec un sous-entendu ironique (feinte déférence). Malheureusement, il semble que beaucoup de traducteurs de mangas ne soient guère familier avec la langue française. Face à leurs versions soi-disant françaises, on a l'impression de lire la traduction en français au mot à mot d'un texte nippon.

Je note au passage que la traduction du Journal d'une dépression et du précédent Journal d'une disparition aux éditions Kana ne semble avoir donné à personne l'envie de traduire les bandes dessinées d'Hideo Azuma, ce qui est bien dommage. Ce que j'en ai vu semble augurer d'un auteur à l'univers joyeusement délirant. Ne connaître d'un humoriste que ses moments de déprime, c'est un tantinet paradoxal.

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