mardi 19 juillet 2011

Le soleil s'est couché il n'y a pas longtemps…


…et y a pas à dire, ça a de la gueule !

mercredi 13 juillet 2011

Une lecture

C'est parce que je m'intéresse depuis longtemps au travail de Dominique Hé que l'un de mes amis m'a donné le dernier album de la série Secrets bancaires USA : Norman Brothers, qu'il dessine sur des scénarios de Philippe Richelle.
Évidemment, Norman Brothers n'est pas nécessairement le meilleur point d'entrée dans une histoire, s'agissant de la deuxième moitié d'un récit en deux parties dont je n'ai évidemment pas lu la première. Cependant, je n'ai pas eu l'impression d'avoir raté grand chose et je me suis même demandé si les auteurs n'auraient pas eu intérêt à réaliser un seul gros album de soixante ou soixante-dix pages plutôt que deux quarante-six pages qui obligent le lecteur de la première partie à revenir un an plus tard pour savoir la fin, si tant est que cela l'intéresse encore. Parce que cette histoire d'enquête sur le "suicide" d'un trader qui avait mis sa banque en grosses difficultés financières n'a pas beaucoup plus d'intérêt, et même moins, sans doute, que la même chose racontée sous la forme d'un épisode d'une série télé. Comme j'ai dû lire l'album en une vingtaine de minutes, une version télé aurait pris à peu près la même durée que la lecture des deux tomes. Et il y aurait un nouvel épisode la semaine prochaine, pas la moitié d'un épisode dans un an. En comic book, cela aurait donné la matière à six numéros mensuels d'une série, repris ensuite sous forme de trade paperback vendus en librairie.
Je suis vraiment gêné de ne pas être plus enthousiaste vis-à-vis de quelque chose qui a quand même demandé deux ans de travail à ses auteurs (un an par album). L'intérêt de cette BD ne me paraît pas être dans la "passionnante plongée dans les plus hautes sphères de la finance" que promet la quatrième de couverture mais plutôt dans l'intérêt humain que l'on peut trouver dans l'histoire du trader décédé, de ceux qui ont commandité ce qui s'avère être un meurtre (pourquoi l'ont-ils fait ?) et dans la vie quotidienne de Capelli et Horowitz, les deux policiers qui mènent l'enquête. Or, quarante-six pages par an, ce n'est vraiment pas beaucoup pour plonger le lecteur dans cette humanité. On reste plutôt au niveau du cliché, par exemple Horowitz se faisant du souci pour sa petite famille (sa fille a une otite) et la petite famille se faisant du souci pour Papa quand celui-ci est blessé au cours de l'enquête. Et puis, un petit cliché pour moi, qui regrette le manque de personnages gays dans la BD franco-belge : le trader était en relation avec un prostitué cocaïnomane.

samedi 9 juillet 2011

Deux cases avec Marvelo

Ce sont juste deux cases d'une aventure de Marvelo Monarch of Magicians tirées du livre Supermen! The First Wave of Comic Book Heroes 1936-1941 (Fantagraphics Books, 2009). L'histoire, écrite par Gardner Fox et dessinée par Fred Guardineer, est parue dans Big Shot Comics n°1, daté de mai 1940. Elle est assez classique : Marvelo, le roi des magiciens, débarque en Amérique venu d'on ne sait trop où pour lutter contre le mal ; il entreprend aussitôt de mettre un terme au crime organisé à l'aide de ses pouvoirs magiques. C'est plutôt de la confrontation entre une réalité dessinée de manière précise par Guardineer et les actions extraordinaires de Marvelo que naît la fascination. Cette réalité rendue tangible par le trait soigné et quelque peu prosaïque se met soudain à tanguer, à onduler, à se dérober sous les pas. Ce chaos a, bien sûr, pour but de rétablir l'ordre, ce qui n'est pas la moindre ironie de cette histoire.

vendredi 8 juillet 2011

Conversation nocturne

Cette nuit, j'ai rêvé que j'étais en conversation avec le scénariste britannique Alan Moore. Une conversation assez rapprochée pour que je passe ma main dans son abondante chevelure (à moins qu'il ne se soit agi de son abondante barbe) sans qu'il se formalise de ce geste familier. Et de lui expliquer que si la langue anglaise a un seul mot "hair" pour désigner ce qui pousse sur la tête et sur le reste du corps, le français distingue les "cheveux" des "poils". J'en conclus que dans mon rêve, je parlais anglais, ce qui est somme toute normal puisqu'Alan Moore ne parle pas français.