Allé cet après-midi à la Gay Pride (ou faut-il dire Marche des Fiertés LGBT ?) sous un ciel dégagé, ce qui fait que j'en ai ramené quelques coups de soleil. Je ne compte plus maintenant le nombre de ces marches où je suis allé. La première devait être dans les années 1980, sans doute. Avec Pierre, nous y allions tous les ans. Je me souviens d'une marche au début des années 1990 où le temps était gris et pluvieux. Par la suite, j'ai appris que c'était une des marches qui avait eu le plus faible nombre de participants (déclin de la militance gay, épidémie de Sida) avant le redémarrage progressif de l'événement dans les années qui ont suivi. Puis j'étais allé défiler sans Pierre, que ces grands rassemblements commençaient à fatiguer, avant de ne plus y aller du tout, pendant quelques années. Mais j'y suis retourné, depuis 2008, et il était évident que cette année, je ne pouvais pas manquer de défiler.
J'ai souvent entendu critiquer, y compris par des homosexuels, le côté festif de la Gay Pride - chars, musique assourdissante, déguisements et travestissements - qui, paraît-il, donnerait une mauvaise image de la communauté LGBT. Au passage, c'est très de notre époque, cette préoccupation de l'image que l'on va donner de soi ou de son groupe. Dans les années 1980, on critiquait les mêmes aspects de la Gay Pride parce qu'ils mettaient en avant le secteur commercial du monde gay (bars, boîtes, saunas) aux dépens des associations, groupes militants, etc.
Ces polémiques et récriminations m'ont toujours paru vaines : à chacun sa manière de défiler, et personne n'oblige les participants à se vêtir d'une manière plutôt que d'une autre. De toute façon, quelle que soit la façon dont les gays s'habillent, les homophobes resteront homophobes puisque leur attitude n'a rien de rationnel. Les "raisons" qu'ils donnent à leur haine viennent la justifier a posteriori (selon le principe bien connu que "qui veut noyer son chien l'accuse de la rage") et tous les gages de respectabilité qu'on pourra leur donner ne changeront rien à leur point de vue. Ce qu'ils voudraient, c'est que les homosexuels n'existent pas ou fassent semblant de ne pas exister. En d'autres termes, que la réalité ne soit pas telle qu'elle est mais telle qu'ils aimeraient qu'elle soit, ce qui m'a toujours paru relever de l'aliénation mentale. Pourquoi s'embêter pour ces gens-là ?
Ces polémiques et récriminations m'ont toujours paru vaines : à chacun sa manière de défiler, et personne n'oblige les participants à se vêtir d'une manière plutôt que d'une autre. De toute façon, quelle que soit la façon dont les gays s'habillent, les homophobes resteront homophobes puisque leur attitude n'a rien de rationnel. Les "raisons" qu'ils donnent à leur haine viennent la justifier a posteriori (selon le principe bien connu que "qui veut noyer son chien l'accuse de la rage") et tous les gages de respectabilité qu'on pourra leur donner ne changeront rien à leur point de vue. Ce qu'ils voudraient, c'est que les homosexuels n'existent pas ou fassent semblant de ne pas exister. En d'autres termes, que la réalité ne soit pas telle qu'elle est mais telle qu'ils aimeraient qu'elle soit, ce qui m'a toujours paru relever de l'aliénation mentale. Pourquoi s'embêter pour ces gens-là ?
Pour moi, la Gay Pride, c'est le moment de l'année où les LGBT disent simplement qu'ils sont là et qu'ils existent. Chacun le fait comme il a envie de le faire, en robe rose à paillettes et perruque blonde, en blouson de cuir noir (pas le truc le plus facile à porter aujourd'hui, au soleil), en jean et tee shirt… L'important, ce n'est pas la manière de défiler, c'est d'accomplir l'acte même de défiler.
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