Comme je l'ai écrit hier, mes séjours à Londres ne sont pas synonymes de farniente. J'emporte donc avec moi mon ordinateur. Mais je ne peux pas prendre aussi la table de camping que j'utilise, à Paris, comme "bureau". Pourquoi une table de camping ? Parce qu'elle est légèrement plus basse qu'une table normale, ce que je trouve moins fatigant pour mon dos et mes épaules. Mais à Londres, il fallait faire avec ces tables "normales". Jusqu'à avant-hier. Car je viens de faire l'acquisition d'une petite table pliante dont l'utilité pratique officielle est de servir à poser dessus un poste de télévision. Étant donné que l'ordinateur remplace pour beaucoup la télévision, je n'ai pas trop détourné cette table de sa fonction d'origine. Enfin, je crois.
Je viens de finir la lecture du roman de Peter Ackroyd Hawksmoor. J'en avais lu beaucoup de bien et j'ai enfin pu juger sur pièces. Ce récit parallèle de la construction d'églises à Londres au début du 18e siècle et d'une série de meurtres liés à ces mêmes églises à l'époque contemporaine ne manque pas d'intérêt. On pourra penser qu'Ackroyd en fait des tonnes, surtout au niveau de l'écriture, que l'on peut trouver un peu trop maligne (rédaction des parties se passant au 18e siècle à la manière de l'écriture de cette époque, phrases liant la fin d'un chapitre au début du chapitre suivant, séquence dialoguée comme un texte théâtral juste après que des personnages soient allés au spectacle…) Or, paradoxe, cette écriture parfois lourdingue est mise au service d'un récit qui, au bout du compte, suggère plus qu'il n'explique. Je ne suis toujours pas convaincu qu'Ackroyd soit un bon écrivain - son essai Albion m'avait quelque peu agacé par ce que j'avais perçu comme un manque de rigueur intellectuelle - mais je suis prêt à lui laisser le bénéfice du doute.
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